Le livre de Jonas est un texte de la littérature biblique, classé dans ce qu’il est convenu d’appeler les « livres prophétiques »1. Mais il pose un certain nombre de problèmes aux interprètes pour au moins deux questions :
- Quel est ce sujet, Jonas, qui résiste jusqu’au terme à s’engager dans la mission demandée ? Nous avons là un cas assez singulier d’un sujet qui, à la différence de la plupart des prophètes, résiste à son destinateur.
- Pourquoi s’adresser à Ninive (ville « étrangère ») et non au « peuple d’Israël », habituel destinataire du discours prophétique ?
Mettant en scène la problématique de la constitution d’un sujet en vue d’une mission à accomplir, ce texte2 nous a paru intéressant pour illustrer ce statut du sujet aux prises avec la question de l’engagement.
Notre proposition de lecture s’organise en suivant les quatre chapitres du livre.
(Bref résumé du récit : Jonas, sollicité par Adonaï (Dieu) pour parler aux habitants de Ninive, préfère fuir loin plutôt qu’exécuter cette mission. Une tempête en mer contrecarre cette fuite, et Jonas se fait jeter à l’eau pour y mettre fin… Adonaï récupère Jonas par un grand poisson. Jonas prie son Dieu à l’intérieur du poisson et Adonaï fait rejeter Jonas sur le rivage. Second mandement que Jonas va exécuter : les Ninivites se convertissent, mais Jonas, déçu, se met en colère. Adonaï tente de le faire revenir de cette colère par l’épisode de l’arbrisseau qui l’abrite puis meurt.)
La fuite et la tempête
Le récit commence par le mandement d’un sujet-destinateur : formule classique conforme au schéma narratif canonique qui met en place l’instauration d’un sujet susceptible de réaliser un programme, et donc s’orientant vers un « engagement ». Le sujet instauré serait alors conforme (figurativement) à ce qu’il est convenu d’appeler : un « prophète ».
Le programme proposé consiste à « se lever » (figure d’acceptation), aller vers des destinataires (un programme orienté donc vers d’autres bénéficiaires que le sujet), et crier sur cette ville (acte de parole à tenir pour des propos plus ou moins menaçants). Un contenu se trouve indirectement évoqué : « le mal qu’ils font est monté devant moi ». Figurativement cela donne l’impression d’une perspective de sanction (ou de punition) pour un mal sans doute grave et dont le prophète doit informer les destinataires. Une question ne manque pas de se poser : pourquoi les destinataires de la parole du « prophète » sont les habitants de Ninive ? Les habituels destinataires des discours prophétiques3 sont d’abord le peuple d’Israël quand ils se détournent d’Adonaï. Or Ninive représente plutôt les « païens », non juifs, et plus précisément l’ennemi « assyrien »…
À ce mandement le sujet répond par la fuite, et donc un non-engagement. C’est bien un refus de s’engager figuré par cette fuite « loin de la face d’Adonaï ». Un acte donc qui présuppose un « vouloir ne pas faire » quand l’engagement peut commencer par un « vouloir faire ». Et ici, Adonaï, figure du destinateur, est « assignable » à un lieu dont il est possible de s’éloigner pour signifier son refus d’engagement.
Et dans le bateau (figure des moyens nécessaires à la fuite) qui doit assurer cet éloignement4 s’opère un véritable désengagement du sujet, avec les figures de la descente « au fond » du bateau, et dans ce fond l’entrée dans un sommeil « profond ». Figures d’un enfermement du sujet qui nous renseignent sur sa structure modale, passant d’un « ne pas vouloir faire » à un « ne plus vouloir être » radical que l’on retrouvera plus loin. Également figures du statut « passionnel » ou thymique du sujet qui s’enferme dans une sorte d’état « dépressif » (dont il devra peut-être toucher le fond ?). Cet aspect passionnel n’est sans doute pas anecdotique ici, mais bien à considérer comme un élément important pour le statut d’un sujet engagé (on le verra plus loin).
Mais la figure du destinateur, ainsi que la perspective d’un « devoir faire », reviennent avec la « tempête » envoyée par Adonaï : anti-programme de l’anti-programme de fuite… Comment résoudre ce problème et surmonter cet obstacle qui concerne et Jonas et les marins ? Ce sera d’abord le tirage au sort pour savoir qui est fautif ! C’est donc un plan « cognitif » qui s’installe ici : chacun se tourne vers son dieu et Jonas récite son « catéchisme » en venant énoncer son savoir sur Dieu. Un Dieu qui a un nom : Adonaï, et qui est « maître » (créateur ?) du ciel et de la terre. Le plan cognitif, brièvement énoncé ici, porte sur une conception du dieu, laquelle se met peu à peu en place : la crainte d’un dieu de la sanction punitive chez les marins (il faut alors trouver le fautif), et le savoir sur un dieu de la toute puissance et également de la sanction du fautif pour Jonas. On voit donc se mettre en place une axiologie ou un système de valeurs qui pourrait susciter un vouloir être à partir duquel enclencher un devoir faire et/ou un vouloir faire pour engagement.
La mise à l’eau vient clore cette séquence : l’engagement du sujet le porte maintenant vers un « anéantissement »5 : véritable désagrégation du sujet avec le maintien de la piste dépressive et suicidaire.
Dans le poisson
Le poisson ne dévore pas, il avale et Jonas demeure trois jours à l’intérieur. Il s’agit d’un lieu de séjour ou d’un espace de protection6. Et il s’agit d’un temps propice au soin et à la réflexion. Jonas serait-il à guérir ? et de quoi ?
Narrativement, cet épisode correspond à une phase de sanction et se déroule donc sur un plan cognitif. Il met en scène un sujet qui tient un discours interprétatif du parcours réalisé et d’une restauration effectuée. Le sujet procède ainsi à la reformulation de son destinateur et à la mise en perspective du système de valeurs au nom duquel a pu s’opérer cette restauration. Figurativement, si précédemment, il était question d’un Dieu créateur et maître des éléments du monde, le discours de Jonas renvoie à une représentation d’un Dieu qui sauve et qui « fait remonter de la tombe ». Adonaï semble maintenant placé du côté d’opérations qui visent à faire sortir Jonas de son enfermement. Qu’en est-il alors du Dieu de la sanction punitive ?
Ce discours se présente comme un poème adressé à quelqu’un : un « je » s’adresse à un « tu ». Énonciation énoncée mettant en relation le parler et l’entendre. Et ce poème parle de la remontée des profondeurs, de l’abîme, de la tombe, de la mort. Il met en scène les figures d’un corps, dans l’eau, jusqu’à la gorge, descendu, puis remonté… Et la temporalité présente tout cela comme « accompli » et non pas comme devant être réalisé7 : « j’ai appelé, tu as répondu, tu as remonté ma vie »… Ainsi « dans » le poisson, Jonas se reconnaît « sauvé ». Le seul futur (ou plutôt l’inaccompli) c’est : « je te ferai un sacrifice, j’accomplirai le vœu que j’ai fait. ».
Toutefois, quelques traits caractéristiques d’une représentation de Dieu ressortent de ce dispositif figuratif : ce Dieu est encore assignable en un lieu, et ce lieu est ici nommé. C’est « le temple saint » vers lequel se porte le regard et auquel il convient de se rendre pour accomplir le vœu et faire le sacrifice. Ce Dieu, Adonaï, est donc bien localisable. Ce qui vient préciser « l’ici » que nous repérions au début du texte.
Notons aussi la formule « ceux qui servent des vanités », laquelle vient s’opposer au « moi, je ferai et j’accomplirai ». Elle pourrait bien désigner d’éventuels anti-sujets (dans l’ordre cognitif), les « Ninivites » peut-être ? Une telle opposition pourrait bien être l’indice que le sauvetage du poisson n’a pas provoqué un grand changement dans les repères axiologiques du sujet Jonas.
A Ninive
Le chapitre trois s’ouvre avec un second mandement. Mais ce n’est pas la simple reprise de ce qui a été proposé au début. « … Et crie vers elle ce que je te dirai ». La formule présente quelques écarts : pas de contenu du message à transmettre comme « le mal qu’ils font est monté vers moi » ; un accent davantage mis sur le dispositif d’énonciation, « moi – toi – elle », et donc sur la relation à établir par la parole à tenir, plutôt que sur les énoncés à dire.
Et le sujet accepte le mandement dans la mesure où il s’engage dans la bonne direction. Toutefois, si le déplacement renvoie à la position modale d’un sujet qui accepte, il ne permet pas d’évaluer le degré de cet engagement : vouloir faire ? ne pas vouloir ne pas faire ? sujet marqué par un « devoir faire » auquel le contraindrait le « vœu » fait précédemment ? Dès lors, l’engagement ne se ferait pas par « désir », mais plutôt par obligation (contraint par une sorte de dette : j’y vais, puisque tu m’as sauvé des eaux !) : et donc non pas un véritable engagement qui suppose que le désir du sujet s’accorde avec celui du destinateur.
La performance du sujet s’engage et c’est la rapidité qui la caractérise : en un seul jour quand il en faut trois pour la traverser. Et l’annonce faite porte sur le renversement (destruction, mise sens dessus dessous…) dans un délai de quarante jours. Quarante, comme une sorte de cycle complet, nécessaire peut-être pour un retournement ? Ce délai précède ici l’exécution de ce qui peut s’interpréter comme une menace ou une sanction négative. Mais comment savoir, tant que le délai n’est pas passé, si l’intervention punitive aura lieu ou pas ? Ainsi, plus loin dans le texte, Jonas s’installe et attend pour « voir ce qui se passerait pour la ville »…
Une question pourtant demeure au regard de la vérité, du point de vue de l’énonciation du discours : ce que dit Jonas, est-ce ce que Adonaï lui a dit de dire ? Ou bien parle-t-il en son nom propre ? Pour énoncer un message conforme au plan cognitif dans lequel il évolue (depuis les chapitres précédents) et donc en fonction d’une représentation d’un destinateur qui punit sévèrement, ainsi que d’une axiologie des valeurs qu’il pense être « vraie »…
Le retournement (la conversion) est très rapide. Notons que les rites de pénitence qui visent à faire revenir Dieu de sa colère concernent et les hommes et les bêtes, l’humain et l’animal sans distinction. Cette non-différenciation qui sera reprise dans la finale du texte serait-elle un indice du « problème » que posent les Ninivites ?
Dieu vs Adonaï ? Les Ninivites parlent de Dieu. Mais Jonas dans son propos ainsi que le point de vue de l’énonciateur font plus souvent état de Adonaï8 (parfois Adonaï-Dieu). D’une part la « divinité » (Dieu) : celle des marins, des Ninivites, de Jonas dans sa profession de foi pour les marins ; d’autre part « Adonaï », le Dieu propre des hébreux. Ces deux figures du « divin » sont-elles susceptibles de se rapporter à des systèmes de valeurs différents ?
Hors de Ninive
Le sujet Jonas va se retrouver dans une situation thymique nouvelle : la colère qui affecte son corps comme une « brûlure » et un mal « à sa tête » qu’il conviendrait de soigner. Et à nouveau l’expression d’un « vouloir ne plus être ».
Se manifeste aussi un savoir sur l’être du destinateur : Adonaï, comme un Dieu bienveillant, « qui a du remords pour le mal ». Se précise donc encore la représentation d’un système de valeurs à partir duquel peut s’opérer un engagement. Et c’est en raison de ce savoir sur les valeurs que se trouve justifié, après coup, le refus d’engagement.
Ce dernier chapitre se présente comme la phase terminale de sanction narrative, au cours de laquelle doivent se trouver élucidés les dispositifs de valeurs et établi le « vrai ». Pragmatiquement, Jonas est sorti de la ville pour « voir » ce qui allait arriver : installation « provisoire » dans une hutte, à l’ombre. Mais comme évoqué précédemment : pourquoi sortir pour voir, puisqu’il sait, prétend-il, ce qui doit arriver ? La situation est donc paradoxale. Qu’est-ce qui motive cette colère ? Le dépit ? La mise en question d’une image de soi : un annonceur de destruction qui se trouve colporteur de « fausses nouvelles » ? Dépit d’avoir été engagé pour rien : ce travail avait-il besoin de lui ?
Il semble que demeure le problème du « vouloir être » du sujet, et donc de son adhésion propre à l’axiologie du destinateur : non seulement le « savoir » des valeurs, mais l’assomption ou le « croire »…
C’est alors que se déroule l’expérience de l’arbrisseau. Elle est présentée comme une opération à visée « thérapeutique ». Donc un soin (comme celui opéré par le poisson) pour améliorer l’état du sujet, le sortir de sa dépression et de ses penchants suicidaires. La joie qui résulte de ce soin est la figure d’une amélioration de son état thymique. Mais elle est de courte durée, puisque l’arbrisseau meurt et que viennent soleil et vent brûlant. Est-ce une thérapie, mais de choc ? Est-ce la brûlure du feu, après l’eau de la noyade ?...
Ce qui est expérimenté avec l’arbrisseau qui pousse et meurt concerne la vérité de la posture du destinateur : expérimentation pour ainsi dire « parabolique »9. Ainsi la cause de la nouvelle colère de Jonas tient à la mort de l’arbrisseau. Et cette empathie pour cet arbuste (présenté comme quelque chose dont on ne se préoccupe habituellement pas) va être comparée à celle qu’éprouve justement Adonaï pour les Ninivites.
Ce n’est donc pas le savoir sur les comportements qui motive toutes ces opérations et cette recherche d’un sujet « engagé », mais bien une passion, ici du sujet-destinateur, vers ces humains de Ninive. La dimension « passionnelle » apparaît donc comme fondamentale. Aussi pourrait-on souligner l’écart entre ces expressions :
- Sur une dimension cognitive s’inscrit l’énoncé d’une cause : « le mal qu’ils font est monté devant moi ».
- Sur une dimension passionnelle s’exprime un état thymique : « être en peine » ou « avoir peine pour eux ».
Enfin, sur cette dimension passionnelle, l’objet des attentions d’Adonaï, les Ninivites, est précisé en finale du texte. Ce sont des humains encore infantiles pour lesquels les grandes règles de la différenciation ne sont pas encore en place, comme une humanité qui n’aurait pas encore accédé à la sémiotique ! La droite et la gauche, les humains et le bétail, tout cela n’est pas encore clairement distingué…
Un sujet en souffrance
En reprenant l’ensemble de cette lecture, il apparaît que le sujet, Jonas, doive expérimenter en son propre corps, et non simplement par son intellect pour un « savoir », les enjeux de sa mission et donc les valeurs particulières de l’axiologie à laquelle il doit désormais adhérer. Cela pour que son « vouloir être », ou son désir propre, le porte à un engagement plein et à un « vouloir faire ». Mais il s’agit alors d’un engagement par « passion », pour lequel la dimension proprement « passionnelle », ou thymique, l’emporte sur (ou détermine) les dimensions cognitive et pragmatique.
Au début du récit, Jonas est un sujet du savoir qui peut même réciter son catéchisme. Dans le poisson, il expérimente, en son corps, la plongée dans un abîme dont il sort par l’appel vers Adonaï. Et cette première expérience le place du côté de ceux qui sont dans la détresse, et qui sont à sauver. Pourtant dans cette expérience, Jonas reste dans une axiologie où le Dieu qui le sauve s’intéresserait d’abord à ceux qui le servent, à ses fidèles ; et ce Dieu reste assignable en un lieu qui est le « temple ».
Avec l’arbrisseau, Jonas expérimente en son corps le thymique du destinateur (son « pâtir ») : le Dieu du « soin » et de « l’être en peine », qui n’est donc plus défini par la puissance créatrice, mais plutôt par « l’altérité ». Et Jonas est invité à se placer du côté de ce destinateur, « vrai » selon la logique de l’instance d’énonciation. Ce Dieu de l’altérité (qui se nomme Adonaï) invite en quelque sorte Jonas à désirer selon son désir propre.
Ainsi, l’engagement demandé au sujet mis en scène dans ce bref récit est un engagement « passionnel » et non un engagement déterminé par le seul dispositif cognitif. Le texte s’achève sans que le lecteur puisse connaître la réponse du sujet qui reste pour ainsi dire « en souffrance ». Toutefois, on découvre qu’un tel engagement suppose au moins deux renoncements qui sont aussi deux transformations à effectuer sur l’être du sujet :
- Renoncement à certaines figures du destinateur : celles d’un Dieu tout puissant sur les hommes et les choses, coléreux, punissant, et ne sauvant que les seuls « hébreux » repentants. Un Dieu localisable dans un Temple. Ce renoncement conduit à la figure d’un Dieu de la relation et de l’altérité, qui manifeste son être en peine vers autrui : et il se destine à tous les humains, et ici les plus « infantiles »10.
- Renoncement à certaines figures du sujet ordinairement appelé « prophète ». Ce « porte-parole » n’est pas simplement chargé de communiquer un message plus ou moins persuasif. Ce qu’il doit faire consiste à parler et à construire une relation de parole. Pour cela il doit se trouver pour ainsi dire « en osmose » avec son destinateur et partager sa « passion ». Un tel engagement est nécessaire et repose alors sur une véritable « co-passion »
Un tel récit met, non sans humour, un sujet aux prises avec la question de son engagement. Selon la perspective de l’instance d’énonciation, l’engagement dépend de la résolution d’un conflit d’interprétation entre deux systèmes axiologiques à démêler.
Jean-Claude Giroud
Juillet 2018
- Ce livre a fait l’objet de nombreuses analyses. Nous renvoyons surtout à l’ouvrage de Henri MESCHONNIC, Jona ou le signifiant errant, Editions Gallimard, Paris, 1981. Dans cet ouvrage, Meschonnic fait valoir sa perspective pour la traduction des textes bibliques et la nécessaire prise en compte du « signifiant » dans l’acte de traduire.
- Nous proposons en annexe une traduction littérale effectuée à partir des propositions de Ancien Testament interlinéaire, ATI, éd. Alliance Biblique Universelle, 2007.
- Voir les écrits prophétiques de la Bible : Isaïe, Jérémie, Ézéchiel… jusqu’à Malachie…
- On pourrait développer ici l’organisation des figures de l’espace en homologie avec les opérations d’engagement et désengagement : Ninive vs. Tarsis, le lieu de l’engagement et le lieu (non atteint) du désengagement complet, « l’ici » de la proposition d’Adonaï dont Jonas cherche à s’éloigner, Jaffa, le lieu limite entre cet ici et ce « là-bas » qu’est Tarsis.
- Nous retrouvons là comme une mise en scène d’un processus de cette « désagrégation actantielle » que soulignait Juan Alonso dans son intervention au séminaire.
- La « baleine » de Jonas constitue un motif que la littérature va reprendre. Et on peut évoquer ici la manière dont L. Comencini, après Collodi, reprend cette figure dans son film « Pinocchio » : selon Gepetto, la baleine les protège, lui et Pinocchio, d’un monde extérieur menaçant.
- Il faut mentionner ici le régime de temporalité de la langue hébraïque qui conjugue les verbes selon deux aspects : accompli vs inaccompli.
- Adonaï est, pour le croyant juif, le nom qui doit être prononcé lorsque se trouve écrit le « tétragramme » (les quatre lettres : « yod, hé, vaw, hé ») qui renvoie au nom par lequel Dieu répond à la demande de Moïse : quel est ton nom ? (livre de l’Exode). Adonaï, (traduit en français par « le Seigneur ») peut être considéré comme le « nom propre », lequel s’oppose à « Élohim » (traduit en français par « Dieu ») pouvant signifier la « divinité ».
- On pourrait évoquer le fonctionnement des récits paraboliques du Nouveau Testament. Un bon exemple serait celui de l’analyse de Louis PANIER : « Récit et figure dans la parabole des Mines (Luc 19). Un modèle pour une sémiotique du discours », 2003, Modèles linguistiques, tome XXIV-1, vol. 47, 97-108.
- Ce texte est souvent considéré comme une ouverture vers l’universalité du salut.
